Un insert cheminée respecte-t-il l’environnement ?
Vous avez choisi l’insert de cheminée, encastré dans votre cheminée à foyer ouvert, ou l’installation d’un poêle à granulés afin de la transformer en véritable appareil de chauffage. Cependant, le gain de rendement énergétique obtenu s’accompagne-t-il d’un respect accru de l’environnement ?
Le chauffage au bois : une énergie renouvelable n’augmentant pas les émissions de CO2
Le bois est considéré comme un combustible local (limite les transports accroissant l’empreinte écologique du produit), abondant, renouvelable et neutre au regard de l’effet de serre. Cette source d’énergie s’inscrit dans le processus indispensable d’entretien des forêts françaises et européennes. En effet, une forêt gérée efficacement permet d’optimiser sa capacité de stockage de dioxyde de carbone (cela inclut la coupe d’arbres, vieux, malades, dangereux ou envahissants). De plus, malgré l’engouement récent pour le bois en tant que combustible, les forêts – qui recouvrent 28% du territoire français, soit 15 millions d’hectares – continuent de s’accroître (+10% par an) conquérant toujours davantage de terrain au détriment des autres activités (industrielles, agricoles…).
Cette optimisation des parcelles de forêts participe également à la réduction des risques d’incendies. Par ailleurs, ce type de chauffage permet de limiter les « pertes » de carbone. En effet, lors de leur décomposition, les arbres morts sont sources d’émissions « inutiles » de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Il s’agit de procéder à sa coupe au moment adéquat afin de procéder à ces émissions tout en participant au chauffage d’habitations sans altérer le cycle du carbone.
Lors de la combustion, le dioxyde de carbone est rejeté dans une quantité équivalente à celle prélevée pour la croissance de l’arbre, ce qui aboutit à un bilan carbone nul. Enfin, outre son abondance et sa neutralité au regard de l’effet de serre, le bois en tant que biomasse est une source d’énergie renouvelable dans le cadre d’une exploitation forestières raisonnée à la différence des ressources pétrolières ou houillères par exemple.
Un rendement nettement plus élevé qu’une cheminée traditionnelle
L’insert est un bloc de fonte doté d’une vitre ou d’une porte afin de limiter les pertes d’énergie liées à l’exploitation d’une cheminée à foyer ouvert (90% de l’énergie produite voire 60% avec l’ajout d’un récupérateur de chaleur). L’insert augmente ainsi le rendement énergétique de la cheminée (celui-ci peut atteindre jusqu’à 85% contre 40% pour les foyers ouverts) ainsi que l’autonomie de ce dispositif, qui est multipliée par cinq par rapport aux foyers ouverts, soit 10 à 12 heures contre 2 à 3 heures.
Cet outil permet ainsi de produire plus de chaleur, se substituant aux autres énergies de chauffage, tandis que la consommation de bois est réduite. Par exemple, une augmentation du rendement énergétique d’une cheminée de seulement 20% peut réduire la consommation de bois de 30%.